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Stop Bloody Money

EFS Shark Business Watch  / Banque des données d'observation du trafic de requins

https://docs.google.com/forms/d/1D1LT4b-h91Brk3tlDdz_XDzhItUn-ToUr-FjxfPEbrs/viewform

Ecopatrol Punch Team of Pacifist Warriors is Back

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Following the inconvenience caused by resignation and eviction of Capt. Paul Watson from Sea Shepherd USA and Sea Shepherd Global, of which he is the unique and indisputable founder, we cease our international collaboration with these two entities. Thus, we will resume our "direct actions" against the destroyers/plunderers poaching the sea and oceans, against the massacrers of biodiversity and nature.
Already in the 1970s, ecological thinkers spoke of sabotage as a form of "self-defense" against the ravages of the world. Morality trumps legality, wrote Günther Anders(*). It is necessary to intimidate those who exercise power and threaten us, to threaten them in return and to neutralize those policies that without moral conscience can cope with disaster when they do not prepare it directly.
Ecofeminist thinker Françoise d'Eaubonne(**) even coined the concept of "against violence" to describe ecological sabotage. 'An action very indicated in the turning of the enemy’s weapon against himself,' she said.
Current activists, eco-activists, now speak of "disarmament", a semantic subtlety that upsets political imagination. This term makes it possible to clarify our attention and revive the debate in a fertile way as weapons of war are currently aimed at the living. They must be neutralized and the rampages disarmed in order to move towards a more egalitarian, just and peaceful world. The unstoppable deterioration of the climate leading to an obvious ecological emergency justifies our decision. Non-violent direct action of ecological sabotage is a weapon that we will now use against the enemy wherever it is and wherever we are present.

Some examples of ecological sabotage

1- The demonstration action: the sabotage then takes a collective dimension. During a demonstration, tens or even thousands of people attack ecocidal infrastructures, put them out of business and publicly claim the gesture. Last example: the mobilizations around the megabasins or the antinuclear struggle in Bure in France. In 2016, hundreds of people had demolished the illegally built wall around Lejuc wood.

2- Clandestine action: most often carried out at night and with a covered face, this type of sabotage seeks to be less media than effective, and to cause maximum damage. These clandestine actions are the result of affinity groups or single people. Legal risks are significant and police investigations numerous. We find them particularly in «technostruggles», with the destruction of 5G relay antennas.

3- Microsabotage: a form of ecogesture of sabotage, some even evoke a "hummingbird of sabotage". Popularized at the end of 2020 by the french La Ronce group, this sabotage is often carried out individually or in small groups. The legal risks are very limited. At the time, La Ronce was calling for the unlocking of sugar packages in stores to target the beet lobby responsible, according to them, for the reintroduction of neonicotinoids. They also proposed neutralizing the payment terminals at Total gazstations or painting the QR code on rental electric scooters.

4- Diversion" or "subtle sabotage": without breakage or degradation. To use the expression of Quebec researcher Samuel Lamoureux, this type of action consists in playing with technological devices, diverting them or even taking them back. It is an art of transvestition and hoax that humorists or hackers particularly appreciate.

In the 2000s, for example, the Yes Men(***) made themselves known for appearing on TV as the spokesman for Dow Chemical - the company responsible for the Bhopal disaster. They announced live to 300 million viewers that they wanted to sell the company to provide medical care to the victims of the disaster. In 23 minutes, Dow’s stock market value dropped by $2 billion. More recently, in November 2016, opponents of the Notre-Dame-des-Landes airport french governemt's project published a false statement from Vinci announcing the dismissal of its financial director after discovering significant accounting errors. In seven minutes, the company’s share price dropped 18% !

If you want to make proposals for action and join our Direct Action Punch Team, contact us by e-mail: earthforcefightsquad.sempre@gmail.com

#earthforcefightsquad #pacifistwarriors

* https://en.wikipedia.org/wiki/G%C3%BCnther_Anders

** https://en.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_d%27Eaubonne

*** https://en.wikipedia.org/wiki/The_Yes_Men

 

 

Le retour de la "Punch Team" des Guerriers Pacifistes

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Suite aux désagrements causés par la démission et l'évinction de Capt.Paul Watson de Sea Shepherd USA et Sea Shepherd Global dont il est le fondateur unique et incontestable, nous cessons notre collaboration internationale avec ces deux entités. Par ce fait, nous allons reprendre nos "actions directes" contre les destructeurs/pilleurs de la mer et des océans, contre les massacreurs de la biodiversité et du vivant.

Déjà dans les années 1970, des penseurs de l’écologie parlaient du sabotage comme d’une forme "d’autodéfense" face au ravage du monde. "La morale l’emporte sur la légalité, écrivait Günther Anders. Il est nécessaire d’intimider ceux qui exercent le pouvoir et nous menacent, de les menacer en retour et de neutraliser ces politiques qui sans conscience morale s’accommodent de la catastrophe quand ils ne la préparent pas directement."

La penseuse écoféministe Françoise d’Eaubonne a même forgé le concept de "contre violence" pour qualifier les sabotages écologiques. "Une action très indiquée dans le retournement de l’arme de l’ennemi contre lui-même", déclarait-elle.

Les militants actuels, les éco-activistes, parlent désormais de "désarmement", une subtilité sémantique qui bouscule les imaginaires politiques. Ce terme permet ainsi de clarifier notre attention et de réanimer le débat de manière fertile vu que des armes de guerre sont actuellement braquées sur le vivant. Il faut les neutraliser et désarmer les saccageurs pour aller vers un monde plus égalitaire, juste et en paix. La dégradation imparable du climat engendrant une urgence écologique évidente justifie notre décision. Une action directe non violente du sabotage écologique est une arme que nous allons désormais employer contre l'ennemi où qu'il se trouve et partout où nous sommes présents.

 

Quelques exemples de sabotage écologique

1- La manif action : le sabotage prend alors une dimension collective. Au cours d’une manifestation, des dizaines voire des milliers de personnes s’attaquent à des infrastructures écocidaires, les mettent hors d’état de nuire et revendiquent publiquement le geste. Dernier exemple en date : les mobilisations autour des mégabassines ou la lutte antinucléaire à Bure. En 2016, des centaines de personnes avaient démoli le mur construit illégalement autour du bois Lejuc.

2- L’action clandestine : pratiqué le plus souvent de nuit et à visage couvert, ce type de sabotage cherche moins à être médiatique qu’efficace, et à provoquer le maximum de dégâts. Ces actions clandestines sont le fruit de groupes affinitaires ou de personnes seules. Les risques juridiques sont importants et les enquêtes policières nombreuses. On les retrouve particulièrement dans les « technoluttes », avec notamment la destruction d’antennes relais 5G.

3- Le microsabotage : forme d’écogeste du sabotage, certains évoquent même un "colibrisme du sabotage". Popularisé fin 2020 par le groupe La Ronce, ce sabotage se pratique souvent de manière individuelle ou par petits groupes. Les risques légaux sont très limités. À l’époque, La Ronce appelait à déboucher des paquets de sucre dans les magasins pour cibler le lobby de la betterave responsable, selon eux, de la réintroduction des néonicotinoïdes. Ils proposaient aussi de neutraliser les terminaux de paiement des stations Total ou de peindre le QR code de trottinettes électriques.

4- Le détournement" ou "le sabotage subtil" : sans casse ni dégradation. Pour reprendre l’expression du chercheur québécois Samuel Lamoureux, ce type d’action consiste à se jouer des dispositifs technologiques, à les détourner voire à se les réapproprier. C’est un art du travestissement et du canular qu’apprécient particulièrement les humoristes ou les hackers.

Dans les années 2000 par exemple, les Yes Men se sont notamment fait connaître pour s’être fait passer à la télé pour le porte-parole de Dow Chemical - l’entreprise responsable de la catastrophe de Bhopal. Ils ont annoncé en direct devant 300 millions de téléspectateurs vouloir vendre l’entreprise pour fournir des soins médicaux aux victimes de la catastrophe. En vingt-trois minutes, la valeur en bourse de Dow a chuté de 2 milliards de dollars. Plus récemment, en novembre 2016, des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes publiaient un faux communiqué de Vinci qui annonçait le licenciement de son directeur financier après avoir découvert d’importantes erreurs comptables. En sept minutes, le cours en bourse de l’entreprise a chuté de 18 %

Si vous avez envie de faire des propositions d'action à mener et rejoindre notre Punch Team d'Action Directe, contactez-nous par e-mail: earthforcefightsquad.sempre@gmail.com

Notes

Selon l’expression de Nelson Mandela. Dans son autobiographie, il déclare : « Nous avions utilisé toutes les armes non violentes de notre arsenal — discours délégations menaces arrêts de travail grèves à domicile, emprisonnement volontaire, tout ça en vain, car quoi que nous fassions une main de fer s’abattait sur nous. Un combattant de la liberté apprend de façon brutale que c’est l’oppresseur qui définit la nature de la lutte, et il ne reste souvent à l’opprimé d’autres recours que d’utiliser les méthodes qui reflètent celles de l’oppresseur. À un certain moment on ne peur combattre le feu que par le feu. »

Günther Anders, La violence, oui ou non — Une discussion nécessaire, 1986.

Françoise d’Eaubonne, Contre violence ou la résistance à l’État, 1978

Le Droit d'Exister

Roundup monsanto condamne a payer 289 millions de dollars a un jardinier californien

Il est le visage du combat judiciaire contre Monsanto. A 46 ans, cet ex-jardinier atteint d’un cancer en phase terminale, qu’il attribue à l’utilisation du désherbant Roundup, est le premier citoyen à avoir affronté en justice le géant des pesticides. Condamné à lui verser 289 millions de dollars, une première historique, l'empoisonneur a, bien sûr, fait appel. Cette affaire judiciaire est toujours en cours. Monsanto a affirmé pendant des années que son désherbant n’était pas dangereux. Les avocats de Dewayne Johnson ont prouvé hors de tout doute possible que la société était parfaitement au courant des conséquences mortelles du glyphosate et n’avait rien fait pour en alerter le public. La nouvelle société mère de Monsanto, Bayer, est mauvaise perdante. Elle ne versera pas à Johnson l’indemnité qu’elle lui doit, même après qu’un juge ait réduit la somme de plus des deux tiers. Au lieu de cela, Bayer oblige ce père de trois enfants en bas âge à passer le reste de sa vie devant un tribunal, se disputant appel après appel. Même si la volonté de l'État était engagée, dans ce genre d'affaire les États ne parviennent jamais à atteindre leurs objectifs. D’abord parce que la plupart ne font rien pour, mais aussi et surtout parce qu’ils ne le peuvent pas. Croire que l’État pourrait mettre un terme au réchauffement climatique, à la destruction des écosystèmes et au massacre des autres espèces par un productivisme capitaliste, c’est croire à un combat du pot de terre contre le pot de fer ! Cela ne fonctionne pas, peu importe à quel point on le souhaite, ce n’est tout simplement pas sa fonction ni la fonction de sa justice. L’État moderne organise le système capitaliste mondialisé, fondé sur l’exploitation de l'homme par la soumission à l'argent, l'addiction au consumérisme ainsi que l'exploitation des ressources, la destruction perpétuelle de la nature, du vivant et de son cadre de vie. Les États ne disposent plus que d’une latitude très limitée en ce qui concerne la création et l’édiction des lois qui gouvernent nos sociétés. Le transfert de souveraineté des États vers des entités supra-étatiques, plus importantes commercialement parlant est un secret de polichinelle : il a récemment été débattu publiquement, dans les médias, discuté à l’Assemblée… Le TAFTA (pour ne citer qu’un exemple). Une multinationale est de nos jours tout à fait en mesure d’attaquer un État ''souverain''. Que faudra-t-il faire, alors, pour interdire le dernier produit phare de Bayer lorsque la France aura émis une loi l’interdisant mais que la multinationale aura eu gain de cause et aura contraint le pays à revenir sur sa décision ? Qui attaquera-t-on en justice, à ce moment-là ? Le recours juridique, s’il peut parfois servir localement dans la lutte contre le fléau socioécologique qu’est la civilisation industrielle, ne sera jamais suffisant car impuissant face a des multinationales d'envergure planétaire. L'actuelle campagne médiatique de ''l'affaire du siècle'', fait promouvoir l’idée qu’il est possible d’obtenir un changement significatif au travers du système juridique d’État tout en le contraignant. La réponse de François de Rugy :''Ce n'est pas dans un tribunal qu'on va faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Ce n'est pas à des juges de forcer le gouvernement à prendre une loi, ce n'est pas le sens de nos institutions.'' Mais un tribunal international peut agir contre un état refractaire. Ce n'est donc que dans un cadre international déterminant (et déterminé) et ayant à sa disposition une base solide d'un texte signé par la majorité des 193 pays membres d'un organisme global, tel que l'Organisation des Nations Unies, que ce pourrait être envisageable. Un État seul ni son système judiciaire ne le permettront ni ne l'encourageront jamais !

Voilà une des raisons pour laquelle l'inscription du ''Droit de l'Homme à un Environnement Sain'' dans l'Article 3 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme est d'une importance CAPITALE. Nous avons besoin d'un soutien sans limites au niveau national et international ainsi qu'un nombre de signatures impressionnant pour pouvoir porter notre proposition devant l'Assemblée Générale des Nations Unies et à sa présidente Madame María Fernanda Espinosa, son secrétaire général Monsieur António Guterres et, demander de procéder au vote pour pouvoir y ajouter cette clause primordiale. Il serait temps que cet accord ''historique'' datant d'il y a 70 ans tient compte des bouleversements planétaire et soit enfin mis à jour. Pour cela, il nous faudra mettre une énorme pression sur l'assemblée et sa présidente, il va falloir se battre et sans votre soutien à tous, cela ne sera, tout simplement, qu'une mission impossible !!!

Signez ici SVP. Merci https://www.change.org/p/united-nations-the-human-right-to-a-healthy-environment

Actions Vertes / La Nature à Vendre

075 kalimantan parc tanjung puting camp pondok tanggy orang outan femelle bebeOrang-outans à Kalimantan

Billet par Danièle Favari (Juriste environnementale, veille juridique des Collectifs nationaux, intervenante auprès du Parlement européen et du Cese, auteure)

ANIMAUX - Monétarisées et financiarisées, d'immenses zones naturelles sont transformées en produits boursiers ou fonds spéculatifs. En investissant dans des actions d'espèces en voie d'extinction, de "mouches des sables amoureuses des fleurs", d'"orangs outans" ou encore des infatigables "saumons", tous "empêcheurs de tourner en rond"; les entreprises polluantes et peu scrupuleuses obtiennent des "certificats de bonne conduite" qui les dispensent de suspendre leurs activités les plus néfastes... ou pire, de les exercer en toute bonne conscience. Ainsi est apparue la notion d' "actions vertes" (marécages, cactus, chiens de prairie ou encore lézards), de "capital naturel" et de financiarisation de la nature, selon le précepte que la nature serait en danger parce qu'elle est gratuite. Le prix des produits de consommation courante ou manufacturés; c'est ce que qu'ils coûtent réellement ou ce qu'on est prêt à payer pour se les procurer. La nature est elle une valeur échangeable et faut-il donc y mettre un prix comme sur toute chose pour ne pas la voir se déprécier?

Gratuite, la nature?

C'est le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles aux Etats-Unis (1) -où les colonies ont totalement disparu dans 27 états pour cause de pesticides systémiques- qui a donné une valeur aux écosystèmes pour la pollinisation des récoltes, processus indispensable à la reproduction sexuée des plantes à fleurs (graines, fruits, racines ou bulbes, feuillages). Les abeilles y participent à 80%. Sans elles, l'homme devrait donc la faire à la main. Sans ces pollinisateurs, dont la valeur a été estimée par l'Inra à 153 milliards d'euros, notre source d'alimentation se limiterait principalement aux seules céréales.

La biodiversité, une forme de "capital naturel"

Le "capital naturel" fait référence à la terre, à l'air, à l'eau, aux organismes vivants ainsi qu'à toutes les formations présentes sur la Terre qui nous procurent des biens et services environnementaux requis pour notre survie et notre bien-être. "Il est le stock qui produit le flux de ressources naturelles: les poissons dans l'océan qui génèrent le flux de pêche allant sur le marché; la forêt sur pied à l'origine du flux d'arbres coupés; les réserves de pétrole dans le sol dont l'exploitation fournit le flux de pétrole à la pompe" (2). Soigneusement conservées dans des bio-banques, dont le chiffre d'affaires dépasse pour certaines les 30 millions de dollars chaque année (3), des actions « serpents jarretière », « truites arc-en-ciel » « éperlan » « longicorne » ou encore « crevettes » permettent aux « clients » de choisir un produit pour compenser la destruction inévitable des espèces par le projet d'aménagement qu'ils envisagent au sein du territoire concerné, les soulageant ainsi de leur responsabilité et leur permettant de se dédouaner de leur absence de culpabilité par un retour sur investissement prometteur.C'est la loi de l'offre et de la demande, celle du marché appliqué aux espèces en danger. C'est ainsi que certaines espèces -plus « lucratives »- pourront subsister tandis que d'autres disparaitront irrémédiablement. La rareté va engendrer une hausse du prix de telle ou telle espèce, non pas en devenir, mais en voie de disparition. Basé sur un système économique où seules les notions de travail et du capital avaient de la valeur, le "capital naturel" représente donc aujourd'hui une tentative de prise en compte par la science économique des apports et des contraintes du milieu naturel sur les activités économiques humaines. Jusqu'ici négligé, il aurait mené à sa perte les ressources naturelles, la dégradation de l'environnement naturel et la perte de services environnementaux. C'est un nouvel espace économique (4) qui intéresse, désormais, banques et investisseurs et permettrait de prendre en compte certains aspects des interactions entre la sphère économique et la sphère écologique ou de rendre visible la valeur intrinsèque de la nature pour l'adapter au système. C'est le principe de la compensation du dommage et de l'impact écologiques sur les espèces ou leur habitat.

La biodiversité, nouvelle opportunité?                                                                                                                                                                                                                                                 Pas vraiment car les Mitigation Banks qui ciblent un milieu naturel prioritaire: les zones humides, sont apparues dès 1970 aux Etats-Unis et c'est en 1991, que furent créés les 1ères banques de la biodiversité. "Ecosystèmes des services", "banques de la biodiversité", "banques de la conservation", tous ces vocables ont pour unique but de dissimuler l'approche économique sur l'écosystème de la biodiversité et la marchandisation de la nature au nom d'une spéculation financière inavouable. Or, la nature n'a pas été produite pour être vendue, ce n'est pas un bien économique, ni un bien en accès libre, ni une connotation marchande, mais un bien commun dont l'Etat Nation doit être le garant. Et « les biens communs ne peuvent être mis sur le marché » (5) . Sommes-nous propriétaires de la nature, des animaux et, d'ailleurs, déplace t-on des populations entières d'espèces d'un endroit à un autre sans dommage collatéral? Ne risque t-on pas de priver les générations futures de leur droit à l'auto-suffisance alimentaire?

Permis de polluer, de détruire tout en ayant bonne conscience.                                                                                                                                                                                                     Ainsi, la forêt de Bornéo -qui abrite l'un des écosystèmes les plus riches en biodiversité- a été achetée par un fonds d'investissement qui la revend aux producteurs d'huile de palme; c'est ainsi que plus de 2/3 de ses arbres ont disparu (6). Les 80.000 hectares restants de la forêt primaire sont la propriété de Malua Bank dont l'approche commerciale cherche à rentabiliser sa valeur écologique par sa conversion en unité monétaire. C'est pourtant le système économique lui-même qui détruit la nature: consommation d'eau, déforestation, destruction des zones humides, réchauffement climatique, empreinte écologique. Déjà, le « jour du dépassement » (7)arrive de plus en plus tôt dès le mois d'août. En 2050, nous aurons alors besoin de 2 planètes ½ pour assouvir nos besoins. Or, conservés in situ, les écosystèmes fournissent des services pour notre préservation: contrôle de l'érosion, capture du carbone, etc... Le marché du carbone a été créé par le "système européen d'échanges des quotas d'émissions de carbone"; c'était le choix de l'Union européenne après l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto en 2005. Basé sur le système du « cap and trade/compliance » (8) , ce mécanisme économique comprenait deux volets: un plafond d'émissions fixé par le régulateur du marché (la Commission européenne), et un système échange de quotas d'émission (ETS) entre acteurs publics et privés contraints à réduire leurs émissions de CO2. Ce système concernait quelques 15 000 installations industrielles qui étaient soit bénéficiaires à titre gratuit (à concurrence d'un certain plafond), soit acheteurs sous forme d'enchères (9) d'un droit à émettre des gaz à effet de serre. Pour réduire ses émissions, chaque pays industrialisé signataire recevait, en effet, un quota de carbone, il permettait à une entreprise "polluante" A qui n'utilisait pas ses crédits de les revendre à une entreprise B qui dépassait son quota avec, néanmoins, la possibilité d'investir dans des sources d'énergie propre dans un pays moins industrialisé. C'est ainsi que l'entreprise allemande "Global Woods" a saisi cette opportunité et que l'Ouganda est devenue l'une de ses destinations-carbone où elle investit, espérant contribuer à la protection climatique.

De là est née l'idée -avec pour objectif fallacieux de la sauver- d'appliquer un coût à la nature. Et aux écosystèmes: la loi de l'offre et de la demande. C'est surtout la fin de notre planète, telle qu'elle existe aujourd'hui.

 

(1) (en anglais, « Colony Collapse Disorder »: CCD)

(2) Herman Daly (1994, p 30) (Glossaire du CEECEC)

(3) 2,5 à 4 milliards pour l'ensemble des banques référencées

(4) The MATRIX (Innovative Markets and Market like instrument)

(5) Alberto Lucarelli, Politis « hors série » novembre-décembre 2014

(6) Il reste à peine 45 400 km2 de terrain couverts par la végétation sur 364 000 km2 de terrain.

(7) « Overshoot Day »

(8) marché pour protéger la santé humaine et l'environnement par le contrôle de grandes quantités d'émissions à partir d'un programme de plafonnement et d'échanges

(9) Les transactions peuvent se faire sur un marché organisé (une bourse du carbone), ou de gré à gré (Over The Counter), directement entre un acheteur et un vendeur

IFAW Report

REPORT: Wanted – Dead or Alive - Exposing Online Wildlife Trade

The shocking scale of online wildlife trade shows that the internet poses a real threat to wildlife.The shocking scale of online wildlife trade shows that the internet poses a real threat to wildlife.
Today, IFAW releases the report Wanted – Dead or Alive; Exposing Online Wildlife Trade and the scale of the trade is truly staggering.

In just six weeks in early 2014 our skilled investigators found 33,006 live wild animals and their parts and products available for sale on 280 online marketplaces in 16 different countries.

Now I am aware we are in danger of being desensitised to statistics but just stop and think about it – that’s over 33,000 wild animals and their body parts being sold in a scant 42 days, in  a limited few countries.

Take that figure and then imagine how many wild animals suffer for this needless trade across all the countries of the globe every day of the year. If you are like me, you’ll be reeling by the discovery that the World Wide Web puts so many endangered animals at risk from trade.

Our investigators looked specifically at trade in species which are given degrees of protection from over exploitation by the Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (CITES).

They focused on wildlife and their parts and products sold only over online marketplaces in Bahrain, Belarus, Belgium, Canada, China, France, Germany, The Netherlands, Kazakhstan, Kuwait, Poland, Qatar, Russia, Ukraine, the United Arab Emirates, and the United Kingdom.

We also limited our investigations to ‘open source’ websites, those that are freely available and can be accessed by anyone with an internet connection.

 The investigation found 9,482 advertisements of CITES Appendix I and II species which were conservatively estimated to be worth almost 11milllion USD.  

An astonishing 54 per cent of the advertisements were for live wildlife some, or possibly many, of which will be sent by courier to those who purchase them.

Ivory, reptiles and birds were the most widely traded items, with ivory and suspected ivory featuring in almost one-third of all advertisements while reptiles accounted for one-quarter of the items for sale.

Ivory and suspected ivory accounted for 3,047 advertisements with many examples of traders seeking to disguise their items using code words so as to avoid being caught by eBay and other companies that ban online trade in ivory.

My role was to lead the team and I was appalled by the numbers of items reported back to me but it’s learning about the individual advertisements that really hits home.

In addition to ivory and suspected ivory IFAW investigators found many types of turtles and tortoises for sale as well as rhino horn, tiger bone carvings, teeth and claws, live exotic birds including macaws and amazon parrots, live frogs including poison dart frogs, lizards including geckos, live cheetahs and primates including baboons, chimpanzees and marmosets, bear and polar bear parts…the list could go on and on.

Like it or not, much of the online and offline trade in wildlife and their parts is completely legal, but  our investigators had grave concerns that a significant number of ads had been placed by wildlife cybercriminals.

Our concerns were so great, that we submitted the most suspect findings – all 1,192 of them - to enforcement agencies for further investigation.

These suspect items numbered almost 13 per cent of the total number of advertisements we looked at.

In the past IFAW intelligence has led to direct enforcement action being taken and we are confident this shared information will enable enforcers to step up their efforts to deter online wildlife crime.

The shocking scale of online wildlife trade shows that the internet poses a real threat to wildlife at a time when poaching levels are reaching unprecedented levels. IFAW is urging governments, policy makers, law enforcers and online marketplaces to tackle wildlife cybercrime head on.

Governments must ensure they have robust laws in place that specifically tackle the unique challenges of wildlife cybercrime supported by sufficient enforcement capacity, while online marketplaces must commit to strong policies that stop the trade in wildlife and their parts and products, ensuring that these policies are effectively implemented to prevent their platforms being abused by wildlife criminals.

Lastly, consumers must be made aware of the devastating cost of wildlife crime. Online marketplaces can provide an opportunity to improve consumer awareness, as some customers may not be aware that trade in endangered wildlife and their parts and products is regulated by law.

If you don’t buy they won’t die.

We need your help to convince governments and website companies to crackdown on wildlife cybercriminals. Click here to find out what you can do in your country to ensure that wild animals remain on this earth for future generations to enjoy.

--TMS

Learn more about our efforts to combat online wildlife crime, visit our campaign page.

About Tania McCrea-Steele

Tania McCrea-Steele, Campaigns and Enforcement Manager, IFAW UK

Tania McCrea-Steele is the Campaigns and Enforcement Manager for IFAW UK.Tania has been with IFAW since 2004 and currently manages our global campaign to stop online wildlife crime and also...See more »

Illegal hunting and trade

 
Confiscated elephant tusks in Royal Chitwan National Park, Nepal rel=
© WWF-Canon / Mark ATKINSON

Ivory trade continues despite ban

Asian elephants continue to be hunted and killed for their tusks in order to fuel the ivory trade. Here's what's happening.

Asia as a centre for ivory carving
Ivory, from both Asian and African species, has been in much demand. It has been a valued substance for centuries and Asian artists and craftsmen have long been renown for their ability to transform ivory into complex and beautiful objects.

A 1997 TRAFFIC report indicated that, seven years after international trade in ivory was banned, illegal commerce continued in the Far East, with South Korea and Taiwan (China) being major markets.

Besides the demand for ivory, Asian elephants are also hunted for their meat and hide in some regions of Asia.

Asian ivory: back on the market
Most of the illegal ivory appeared to come from African sources, rather than from Asian elephants. However, recent investigations into the ivory trade in India and Myanmar have revealed the re-emergence of Asian ivory in the domestic markets.

Currently the domestic ivory markets in Asia are a bigger threat to wild elephant populations than international trade in ivory.

Only male Asian elephants are tuskers... with dire consequences
However, unlike the case of African elephants, only male Asian elephants carry ivory. Poaching for ivory in Asian elephants has resulted in selective removal of tusked males from many populations across the continent.

Some male Asian elephants do not have tusks, with the proportion of tuskless males in any given Asian elephant population varying from <10 per cent to over > 90 per cent. In some populations where 90 per cent of the males are tuskers (e.g. south India and north-west India), poaching of males has led to a lack of breeding age males in the population.

Selective killing, skewed sex-ratios
This has resulted in females in such population not being able to breed and has led to a significant drop in recruitment of young ones. One example in the Periyar Tiger Reserve in southern India, where the sex ratio is one male is to 120 females, fewer than 30 per cent of the adult females are accompanied by a calf or juvenile under five years of age.

Similarly, the slaughter of tusked bulls elephants in Cambodia for their tusks has resulted in a scenario where the only males caught on camera traps are tuskless males. In contrast, in Rajaji –Corbett National Parks in north-west India, the sex ratio is one male to two females, and more than per cent of adult females are accompanied by calves/juveniles.

Impact of Traditional Chinese medicine
Traditional Chinese medicinal practitioners have for thousands of years prescribed medicines containing derivatives of rhino horns to treat illnesses such as fevers and convulsions and also to prevent strokes and nosebleeds.

Ivory ending up in pills and tablets
Traditional Chinese medicine made from rhino horn is processed into pills, tablets, herbal treatments and tonics and sold worldwide with the main users in China, Vietnam, Singapore, Malaysia, Taiwan (China), South Korea, Hong Kong and wherever Chinese communities live including North America, Australia and Europe.

Ban on rhino horn use flaunted
Even though the use of rhino horn in traditional medicine is banned in most countries, investigations by TRAFFIC and WWF reveal that use of rhino horn in traditional medicine still persists. While steps are being taken to work with the traditional Chinese medicine community to phase out the use of rhino horns from their work, lack of adequate protection and weak law enforcement in many rhino habitats is leading to loss of rhinos at unacceptable rates.

Viet Nam: Guns and undue influences
In Vietnam, hunting of rhinos has been a part of pre-colonial livelihood security; they were hunted for food mainly. Oral history indicates that mechanisms were in place to ensure that limited numbers of rhinos were being hunted for food.

During colonial times, the value of the horn became recognised by local people through interactions with French people. The simultaneous introduction of fire-arms and the wide-spread availability of high-powered guns during and after the American War has not helped the survival of Javan rhinos in Vietnam.

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