Alerte

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  • Le 26/08/2014
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La Guadeloupe fait partie des Antilles françaises, d'une région monodépartementale française, donc de la France. Et pourtant, on y vend à ce jour dans les bacs de certains supermarchés,voir sur les marchés, la chair congelée ou fraiche de requin peau bleue. Ces photos, qui en témoignent, ont été prises dans le supermarché Leader Price du Gosier au mois d'août 2014.  EFS, en association avec les acteurs locaux oeuvrant dans la préservation et la protection du milieu marin, va alerter d'abord les pouvoirs publics locaux et les médias concernant ce phénomène. Nous comptons exercer, en compagnie d'organisations amies, une forte pression sur ces mêmes pouvoirs publics ainsi que sur les organismes internationaux régulateurs et responsables des conventions internationales telles que ORGP (http://ec.europa.eu/fisheries/cfp/international/rfmo/index_fr.htm) pour que ce commerce cesse au plus vite. La pêche de cette espèce pélagique de requin doit être contrôlée et régulée, car même si non protégée et pas menacé dans l'immédiat, elle subit une très forte surexploitation et sa consommation présente un danger certain, vu que ce poisson fait partie des espèces recycleuses de métaux lourds.

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Consommation de chair de requins à Madagascar : 9 morts et 110 personnes hospitalisées pour divers troubles du système nerveux (délire, paralysie, …). Probablement dû à la présence de toxines dans la chair. Des analyses sont en cours. Sur la même île, en février dernier, c’est la consommation de la tête d’un requin qui a entrainé une intoxication alimentaire chez 9 personnes.   En Novembre 2013, c’est 9 décès et près de 120 personnes hospitalisées après avoir consommé de la chair. La consommation de requins, et d’autres animaux marins en haut de la chaine alimentaire, peut être dangereuse pour la santé. De nombreux organismes conseillent de limiter la consommation de ces animaux. Ceci est généralement lié au phénomène de bioaccumulation   et de bioamplification de certaines toxines : des poissons herbivores se nourrissent d’algues en association avec des organismes qui synthétisent des toxines. Ces toxines vont être stockées dans les poissons herbivores. Les prédateurs vont à leur tour accumuler ces toxines. Plus un poisson est en haut de la chaine alimentaire et plus sa concentration en toxine sera élevée car il accumule à chaque fois la concentration présente dans ses proies.
Ce phénomène se produit également avec certains éléments chimiques dont le mercure, cette fois-ci ce sont tous les organismes vivants qui peuvent accumuler l’élément simplement en respirant ou en s’alimentant. La consommation des grands prédateurs peut non seulement être dangereuse pour la santé mais aussi pour l’environnement. Généralement, ces animaux sont vulnérables à la pêche lié à des stocks trop faibles et/ou à une faible régénération des stocks (âge à maturité tardive, portée petite, taux élevé de mortalité, longue période de gestation,…).
Limiter votre consommation de requins et autres prédateurs c’est limiter les risques d’intoxication alimentaire mais c’est aussi protéger les océans.

EFS

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