Pollution plastique des océans
- Le 19/04/2017
- Dans Eco
Pollution plastique des océans : la faune souffre en continu
Avec sa durée de vie de 450 ans, le plastique est devenu le roi des océans. Mauvaise nouvelle, sa présence ne cesse d’augmenter. Selon une étude récente du CNRS, il a désormais atteint la banquise arctique et menace sa faune. Le plastique a 2 effets néfastes pour les mammifères marins. Certains se retrouvent directement pris au piège par le matériau, ils se blessent ou meurent d’épuisement en tentant de s’en défaire. D’autres l’ingèrent, s’étouffent et finissent par en mourir, c’est notamment le cas des tortues, des dauphins, des thons mais aussi des oiseaux, qui les confondent avec des proies (méduses en particulier). Chaque jour, plus de 8 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans. Un constat lourd dû au comportement humain. 80% des déchets proviennent des terres (contre 20% des bateaux) et les déchets plastiques (bouteilles, sacs à usage unique, emballages, bouchons, cotons tiges) représentent entre 60% et 90% de ces déchets. Si la surconsommation de plastique ne diminue pas, en 2050, sa présence sera plus importante que celle des poissons…
Une chaine alimentaire faite de plastique
Jeter un déchet en pleine nature n’est jamais anodin. Cette pollution se répercute directement sur les écosystèmes et a effectivement de fortes chances de finir dans les océans, les fonds marins, les plages et les littoraux avec les vents, la pluie et les courants. En dehors du réchauffement climatique, les objets plastiques sont une menace omniprésente pour les écosystèmes marins. La chaine alimentaire se retrouve entièrement contaminée à son contact. Le plancton qui ingère du plastique est mangé à son tour par d’autres poissons ou coquillages, qui, s’ils sont pêchés, se retrouvent dans nos assiettes et nos estomacs. Limiter la consommation de plastique est donc primordiale pour la santé de notre planète et la nôtre.
Le meilleur déchet reste celui que l’on ne produit pas
Alors comment diminuer cette pollution croissante ? Changer de comportement. Privilégier le vrac, limiter les produits aux emballages superflus, choisir des produits en matériaux recyclés ou renouvelables, trier ses déchets sont autant de gestes à l’impact positif pour réduire cette propagation dévastatrice. En plus d’agir au quotidien pour réduire ses déchets, il est possible de participer à des actions collectives. Pour nettoyer les cours d’eau et les plages, des associations organisent toute l’année de grandes opérations de ramassages de déchets. Pas toujours attirantes, ces actions sont essentielles pour préserver notre environnement. Chaque année, de nombreux bénévoles franchissent le cap et ramassent ainsi les déchets des autres. L’élément déclencheur de leur action vient souvent du même constat : une incapacité à supporter la vue d’un paysage détérioré. Ces grandes collectes permettent aussi de sensibiliser les participants aux enjeux environnementaux.